 |
Accessibilité du Web |
|
Author: iWebmaster Introduction
Afin d'atteindre ces buts généraux et généreux, le W3C a créé des recommandations à travers le projet WAI (Web Accessibility Initiative) en 1996. Ces recommandations sont organisées selon trois points de vue :
les outils de production de contenu doivent pouvoir être utilisés par tous ; il s'ensuit qu'ils doivent suivre des lignes de conduite particulières ;
le contenu mis en ligne lui-même doit être accessible ;
afin de tirer parti au mieux de ce contenu accessible, les outils de consultation (par exemple les navigateurs Internet) doivent être utilisables par tous.
Recommandations pour les outils de production de contenu
Les lignes de conduite les plus à jour pour les logiciels d'édition de HTML, les éditeurs de page ou logiciel de publication de site Web créant le code HTML, sont celles des Authoring Tools Accessibility Guidelines dans leur version 1.0, datant de février 2000. Une traduction (non officielle) est disponible en français.
Depuis la publication des ATAG 1.0, sont sortis les systèmes de gestion de contenu et les blogues pour lesquels les ATAG 2.0 sont en chantier. Une version francophone de l'ATAG 2.0 candidate est signalée en bas de page.
Recommandations pour le contenu
Les recommandations en ce qui concerne le contenu s'adressent à tous les distributeurs de contenu numérique sur Internet. Ces directives se nomment les Web Content Accessibility Guidelines. Leur dernière version officielle en date est la WCAG 1.0, pour laquelle une traduction en français, non officielle, est disponible. Les travaux continuent, et une version de travail des WCAG 2.0 est ouverte à commentaires sur le site du W3C. La version du 30 juin 2005 a été traduite en français.
Recommandations pour les outils de consultation
Afin de tirer le meilleur parti des sites Web accessibles, il est essentiel que les outils de consultation de ces sites soient eux-mêmes utilisables par des personnes handicapées. C'est dans l'intention de définir des recommandations à ce sujet qu'ont été écrites les User Agent Accessibility Guidelines, qui en sont actuellement à leur version 1.0 (en).
Législation
Introduction
Même si rendre un site web accessible est intéressant pour tous les publics, les solutions d'accessibilité ne visent qu'un marché restreint (principalement les personnes handicapées et, dans certains cas, les personnes âgées). L'évolution du marché n'a pas suffi à faire prendre en compte cette obligation citoyenne. C'est pourquoi de nombreux pays en sont venus à prendre des dispositions législatives.
Aux États-Unis
Une loi a été votée pour contraindre les agences fédérales à respecter les normes en vigueur dans ce pays. Cette loi, la Section 508 ne s'applique donc pas aux services publics locaux.
Au Canada
En mai 2000, le Conseil du Trésor du Canada a approuvé les Normes et directives sur la Normalisation des sites Internet (NSI). Elles imposent à toutes les institutions visées aux Parties 1, 1.1 et 2 de la Loi sur la gestion des finances publiques de se conformer aux règles d'accessibilité de la cellule Web Accessibility Initiative (WAI/W3C WCAG 1.0) de priorité A et AA.
En Europe
L'accessibilité du Web entre dans le cadre plus général de l'accessibilité numérique, sur laquelle la Commission européenne travaille.
Plusieurs états de l'Union européenne ont établi, ou sont sur le point d'établir, des législations plus ou moins contraignantes en matière d'accessibilité du Web.
En France
L'article 47 de la loi du 11 février 2005 (n° 2005-102) pour « l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » énonce : « Les services de communication publique en ligne des services de l'État, des collectivités territoriales et des établissements publics qui en dépendent doivent être accessibles aux personnes handicapées. » Le texte sur le site de l'assemblée ou le texte sur le site du Journal Officiel.
La DGME (Direction générale de la Modernisation de l'État) est le moteur du projet en ce qui concerne l'administration française.
Des associations agissent pour promouvoir l'accessibilité du Web aux personnes handicapées. Ces associations fournissent des guides aidant dans la réalisation de sites accessibles ou des solutions permettant l'utilisation de sites existants par des personnes handicapées. Citons par exemple, par ordre alphabétique :
BrailleNet ;
HandicapZéro ;
WebSourd.
Les techniques d'accessibilité des contenus
Une démarche globale
Les recommandations du WAI, de portée internationale, proposent un ensemble de solutions pour permettre la réalisation de sites Web accessibles. Elles supposent cependant une prise en compte à chaque étape de la conception : l'accessibilité des contenus est plus une démarche intégrée tout au long de la chaîne de production qu'une surcouche technique spécifique.
Quelques exemples de règles WAI
fournir une alternative textuelle aux images et à tout medium non texte ;
structurer logiquement le document (balises de titres, utilisation des balises meta dans l'en-tête, indications spécifiques en amont des listes, ...).
fournir des intitulés de liens pertinents et faisant sens ;
séparer la présentation du contenu et éviter le détournement des balises structurantes pour des effets de présentation (voir CSS) ;
réaliser un site web utilisable sans images ni JavaScript.
Les aides à la création et à l'évaluation de contenus accessible
Des outils automatiques
Un certain nombre des points de contrôle des WCAG étant automatisables, de nombreux outils ont été mis au point afin de faciliter le développement, ou la validation, de sites Web accessibles.
L'automatisation est partiellement applicable :
a priori, aux outils de production de contenu comme les éditeurs HTML ou les CMS. Au cours de la saisie du contenu, des contrôles peuvent être réalisés en temps réel, et des contraintes établies, afin de faciliter la production de contenu accessible (imposer la structure logique du document, séparer la présentation du contenu, forcer la saisie d'alternatives textuelles, etc.)
a posteriori, à l'aide des outils de vérification de l'accessibilité.
Dans les deux cas néanmoins, la plupart des points de contrôle comme la pertinence des intitulés de lien ou des alternatives textuelles, les changements de langue, la dégradation harmonieuse de la présentation et des contenus selon le dispositif de rendu... ne sont pas automatisables, ou ne le sont que partiellement sous forme d'assistance à la validation humaine.
Ces outils automatiques ne peuvent donc être à eux seuls des garants de l'accessibilité.
Parmi les outils disponibles :
Le « validateur d'accessibilité », en français et en GPL.
Webexact. Il a remplacé Bobby le célèbre moteur canadien issu du service public. Il fonctionne en feuille à feuille et en deux temps :
une appréciation générale
des onglets spécialisés (sécurité, confidentialité, accessibilité)
WAVE. Son appréciation est colorée de nombreuses images.
Cynthia says Cynthia contrôle en page à page et demande un délai d'une minute avant de valider une seconde page du même site.
OCAWA Développé en collaboration avec France Telecom. Sa version gratuite en ligne ne détaille pas les différents niveaux de succès, mais il est rapide et prend en compte un maximum de règles . Sur inscription, on peut contrôler 10 pages en une seule fois avec un délai de 24 heures. Il parle français ; c'est bien agréable et assez rare pour être signalé !
A-Prompt est un outil gratuit développé à l'Université de Toronto, fonctionnant sous Windows, et permettant de tester une arborescence de fichiers au regard des règles de la Web Accessibility Initiative ou de la Section 508. Il offre la possibilité de suivre les actions de correction menées sur chaque fichier de cette arborescence.
TAW Web Accessibility Test est un outil disponible en version téléchargeable, qui base ses tests sur les WCAG 1.0
Pour tester l'accueil des aveugles et malvoyants (en particulier différentes formes de daltonisme, vous pouvez télécharger gratuitement A-Designer, un produit qui simule diverses déficiences visuelles et fait un rapport détaillé pour chacune d'entre elles. Ce produit fonctionne en feuille à feuille et teste du point de vue d'une seule déficience à la fois.
Logiciels
Quelques logiciels pour l'accessibilité :
sous Linux (et Unix), dans GNOME : logiciel Gnopernicus, bibliothèque AT-SPI (« Assistive Technology Service » - « Provider Interface ») et bibliothèque ATK (Access ToolKit)
lecteurs d'écran pour non-voyants (et mal-voyants) : JAWS (Job Access With Speech) pour Microsoft Windows, Narrator pour Windows 2000 et Windows XP, Window-Eyes pour Windows, VoiceOver pour Mac OS X, SRCore (Screen Reader Core) de Gnopernicus pour Unix (et Linux), BRLTTY (BRaiLle TTY)
|